Pyrocystis fusiformis, qui est-ce ?

Cette algue présentée par OCEAN GREEN est un phytoplancton marin.

Dans les eaux marines côtières, ce dinoflagellé provoque des scintillements bleus à la nuit.

Où se développe-il ?

Retrouvé principalement dans les océans et mers tropicales, il évolue près des côtes en zone épipélagique, proche de la surface de l’eau où la lumière est suffisante pour permettre la photosynthèse. S'il vit généralement à une profondeur de 60 et 100 mètres, des colonies ont déja été observées à 200 mètres de profondeur !

Morphologie et cycle de vie

Le nom de P. fusiformis provient de sa forme effilée ou fusiforme. S’il nait avec deux flagelles lui permettant de se déplacer, il les perd en devenant adulte le rendant non mobile. Mesurant 1mm, il est l’un des plus grands dinoflagellés.

Les chloroplastes de la cellule changent la forme de la cellule en se rapprochant de la paroi de la cellule pendant la journée et en se rétractant vers le noyau pendant la nuit. 

P. fusiformis ne vit que 5 à 7 jours.  Il se reproduit principalement de manière asexuée par division cellulaire. En d’autres termes, cette algue pratique du clonage.  La phase de reproduction crée 1 ou 2 zoospores qui se développent à l’intérieur de la paroi cellulaire du parent jusqu’à devenir de nouvelles cellules.

Alimentation

P. fusiformis est un phytoplancton. Comme les plantes, il est autotrophe et tire son énergie du soleil par photosynthèse. P. fusiformis ne fait de la photosynthèse que pendant la journée.

BiOluminescence

D'ou vient-elle ?

La bioluminescence se produit lorsqu’un organisme vivant émet de la lumière par le biais d’une réaction chimique. Chez P. fusiformis, une lumière bleue vive est produite par la réaction de l’enzyme luciférase et une molécule nommée luciférine.

Une fois la lumière émise, P. fusiformis a besoin d’une période de récupération variant entre 15 et 60 minutes voir 6 heures pour les cellules fatiguées avant de pouvoir scintiller à nouveau.

La majorité des organismes bioluminescents sont marinsOn pense que le bleu est la couleur bioluminescente la plus courante produite en eau de mer, car les ondes bleues sont les plus rapides à se déplacer.

 

Quelle est l'utilité ?

P. fusiformis produit uniquement de la bioluminescence la nuit lorsqu’il est perturbé ou agité. Cette lumière est utilisée comme un mécanisme de défense.

D’une part, cela surprendrait et effraierait les prédateurs qui viendraient se nourrir de ces algues.

Une autre théorie est celle du « Burglar Alarm ». Lorsque les algues se font attaquer par un prédateur, la lumière éclaire les prédateurs les rendant à leur tour plus visibles pour leurs propres prédateurs.

Le poumon de la planète

Le phytoplancton, y compris P. fusiformis, joue un rôle important dans le cycle global du carbone en fixant le CO2 tout en produisant une grande quantité d’oxygène par photosynthèse. Ce dernier dissout dans l’eau  permet la respiration des animaux marins et autres micro-organismes.

Cependant, une grande partie de l’O2 entre dans l’air. C’est ainsi 50 % de l’oxygène atmosphérique mondial qui provient des phytoplanctons

A l'origine de la vie en mer

Le phytoplancton comme P. fusiformis constitue également la base de la chaîne alimentaire marine.

En étant la proie de divers organismes, tels que la crevette d’herbe, le poisson moustique, les mysidacés et les copépodes, il contribue à la production primaire de l’océan par la fixation du carbone en énergie utilisable.

Ainsi ce sont tous les animaux se nourrissant des phytoplanctons mais également tous les animaux au sommet de la chaine alimentaire se nourrissant des produits de la mer qui dépendent de ces algues marines.

utile en science

P. fusiformis peut être utilisé comme outil de bioessai afin de détecter les polluants dans les eaux marines. La quantité de lumière produite étant liée à sa santé, mesurer la quantité de lumière émise permet d’indiquer la présence de pollution.

Vu qu’il ne clignote que lorsqu’il est agité, il pourrait également être utilisé dans la visualisation de l’écoulement pour aider à repérer les différences dans l’écoulement de l’eau ou la perturbation de l’eau par des prédateurs.